Arabegrammaire > écriture > signes accessoires - حَرَكات

Les signes suivants ne sont généralement pas utilisés dans l'écriture courante. On les devine par la connaissance de la langue et par le contexte.
voyelles brèves
Positions isolé transcription nom remarques Exemples
كَـ َ a fatHa - فَتْحة voyelle brève entre "a" et "è". Se retrouve dans le tâ' marbûTa (t "noué") - تاء مَرْبوطة كَتَبَ - kataba = il écrivit
كِـ ِ i kasRa - كَسْرة voyelle brève i (se place sous les autres lettres) كِتاب - kitâb = livre
كُـ ُ o Damma - ضَمّة voyelle brève entre "o" et "ou" كُتُب - kotob = livres

sukûn - سُكون
Position isolé transcription nom remarques Exemples
كْـ  ْ sukûn - سُكون indique une consonne non suivie d'une voyelle مَكْتَب - maktab = bureau / بَلْ - bal / لَمْ - lam

Lorsqu'un wâw ou un yâ porte un sukûn, la consonne qui le précéde a obligatoirement un "a" bref ; autrement dit, il n'existe que les diphtongues aw et ay
مَوْت - mawt = la mort / كَوْنٌ - kawnun = l'être / لَوْ - law = si / أَوْ - 'aw = ou
بَيْت - bayt = la maison / كَيْ - kay = pour que / مَيْل - mayl / أَيْ - 'ay = n'importe quel
Par exempel : balance = مِيزان  (مِوْزان)ة car la diphtongue iw n'existe pas en arabe. Le w rapparaît au pluriel : مَوازين

šadda - شَدَة
Le signe šadda ّ se place au dessus des consonnes qui doivent être doublées, c'est à dire la répétition d'une même consonne dont la première porte un sukûn.
كَسَرَ - kasara = il a cassé > (كَسَّرَ ( = كَسْسَرَ- kassara = il a cassé en petits morceaux.
يُحِبُّ - yuHibbu = il aime
Lorsque la consonne doublée est accompagnée de la voyelle "i", le kasra s'écrit le plus souvent au dessus de la voyelle, sous le šadda.
يُكَسِّرُ - yukassiru = il casse en petits morceaux.

madda (allongement) - مَدّة
C'est un signe que l'on place au dessus du 'alif : آ pour indiquer qu'il faut le prononcer comme un hamza ayant pour voyelle un "â" long.
'âb - آب = août
qor'ân - قُرآن = Coran

tanwîn  -  تَنْوِين
La dernière voyelle d'un mot varie selon sa fonction dans la phrase. Le tanwîn consiste à prononcer un "n" (sans voyelle) après la voyelle de certains mots indéterminés.
Dans l'écriture, il est marqué par le doublement de la dernière voyelle.

Fonction du mot dans la phrase mot déterminé mot indéterminé
sujet البَيتُ - el-baytu =la maison بَيتٌ - baytun une maison
complément de nom البَيتِ - el-bayti بَيتٍ - baytin
complément d'objet direct البَيتَ - el-bayta بَيتاً - baytan *
* Lorsque cette dernière voyelle est fatHa, on ajoute au mot un 'alif. Ce 'alif est appelé "alif orthographique", car il n'influe pas sur la prononciation du mot.
Il ne se place pas après le hamza / le 'alif maqSura / le tâ' maRbûta.
samâ'an - سَماءً / fatan - فَتىً / madrasatan - مَدْرَسةً

Les noms communs dérivés, terminés par â  ى ou ا  portent le même signe de tanwîn : ـً placé au dessus de cette lettre pour les trois cas de déclinaison.
Ils sont indéclinables. juġrafiyâ - جُغْرَفِيا = géographie

Dans la prononciation courante, le tanwîn ne se prononce pas, sauf pour certains adverbes.

waSla (liaison) - وَصْلة
Ce signe s'écrit généralement au dessus du 'alif ٱ pour indiquer  que ce dernier ne se prononce pas. Ce 'alif se trouve toujours en début de mot, et est dit "instable".
Ce peut être le 'alif de l'article déterminatif al - ٱلـ
Ce peut être le 'alif initial des verbes conjugués à l'impératif affirmatif ou des verbes de formes 7, 8, 9 ou 10.
Ce peut être le 'alif initial de certains mots : ism -  ٱسْم = nom / ibn - ٱبْن = fils / itnân - ٱثْنان = deux / imru' - ٱمْرُؤ = homme / imra'a - ٱمْرَأَة = femme
Ce 'alif instable prend la dernière voyelle du mot précédent:
yaktubu l-waladu - يَكْتُبُ ٱلْوَلَدُ = le garçon écrit
sayyâratu bnihi kabîratun - سَيّارةُ ٱبْنِهِ كَبيرةٌ = la voiture de son fils est grande
Si le mot précédent est terminé par un sukûn, celui-ci se transforme en voyelle brève, généralement un kasra :
šaRaQati l-šamsu - (شَرَقَتِ ٱلْشَمْسُ (شَرَقَتْ ٱلْشَمْسُ = le soleil s'est levé / min al-medîna - مِنَ ٱلْمَدينة = de la ville
Si le waSla est précédé d'un pronom (isolé ou affixe) ou d'un élément pronominal contenu dans un verbe, le sukûn se transforme en Damma :
§§§ هُمُ ٱلْآنَ تَعْبانِينٌ - ils sont maintenant fatigués.
§§§ شَكَرَهُمُ ٱلْوَلَدُ - l'enfant les a remerciés
Si le mot précédent se termine par une voyelle longue, celle-ci s'abrège à l'oral (mais pas à l'écrit).
(fî l-medîna) > fi l-medîna - في ٱلْمَدينة
Si ce 'alif instable se trouve en début de phrase (ou après une pause), il porte une voyelle brève
fatHa pour l'article déterminatif al - ٱل : al-waladu yaktubu - اَلْوَلَدُ يَكْتُبُ = le garçon écrit
kasRa pour la plupart des mots commençant par cette lettre : ismuhu mûsâ - اِسْمُهُ مُوسَى = son nom est Mûsâ (Moïse)