Arabe > grammaire > particule > conjonction - égyptien

wa - وَ = et
En plus de correspondre à la conjonction "et", wa - وَ s'emploie souvent dans le sens "alors que ...", "tandis que ...".
- wa وَ + subjonctif > notion de contradiction (dans une pseudo-interrogation).

'aw - أَوْ = ou
'am - أَمْ  = ou bien (s'emploie dans une phrase interrogative)

fa - فَـ = donc
Sert à relier des propositions qui ont entre elles un lien de cause à effet. Equivaut souvent à un signe de ponctuation.
fa'inna - فَإِنَّ = car, en effet
- fa - فَـ + subjonctif > notion de conséquence (= alors consécutif).
S'emploie lorsque le verbe de la proposition qui le précède est à la forme négative ou interrogative, ou à l'impératif négatif :
لَمْ أَرْتَكِبْ ذَنَباً فَأُعاقَبَ عَلَيْهِ = (je n'ai pas commis de méfait en sorte que je sois châtié pour lui) je n'ai pas commis de faute pour laquelle on doive me punir.


'ammâ - أُمّا = Quant à ...
En début de première partie d'un phrase, la deuxième partie débutant par fa - فَ

Particules du cas direct
Elles sont suivi d'un pronom ou d'un nom au cas direct
'inna - إِنَّ = que *
C'est la plus employée des particules du cas direct. Elle est souvent placée en tête de phrase pour renforcer une affirmation. Dans ce cas, on peut la traduire par "certes", "vraiment", etc.
Mais le plus souvent on ne la traduit pas.
Cette particule s'emploie aussi avec le sens de "que", mais uniquement avec le verbe qâla - قالَ
قالَ إِنَّهُ سَيَرْجِعُ = Il a dit qu'il reviendrait.

'anna - أنَّ = que + pronom ou nom au cas direct *
s'emploie après les verbes signifiant raconter, affirmer, penser, croire, supposer, apprendre, prétendre, etc...
ka'anna - كَأَنَّ = comme si, on dirait

lâkinna - لَكِنَّ = mais + pronom ou nom au cas direct *
peut s'alléger en lâkin - لَكِنْ . Cet allongement s'impose devant un verbe. Ce n'est plus une particule du cas direct.

li'anna - لِأَنَّ = parce que + pronom ou nom au cas direct *

'illâ - إِلّا = si ce n'est
Lorsqu'elle n'est pas précédée par une négation, cette particule entraîne l'emploi du cas direct.
كُلُّ الْجِيران يُحِبُّونَ عَزْفتَهَ إِلّا واحِداً = tous les voisins aiment son jeu (sa façon de jouer), sauf un seul.

* Lorsqu'une proposition est introduite par une particule du cas direct, celle-ci exerce son action sur le sujet, même si elle en est séparée par un ou plusieurs mots.
lâkinna fîhi kalban kabîran  - لَكِنَّ فيهِ كَلْباً كَبيراً = mais il y a un gros chien.
Une particule du cas direct est toujours suivie d'une proposition nominale, jamais d'un verbe. Au besoin, on la sépare du verbe par le pronom affixe de la 3° personne du masculin singulier:
لَسْنا داخِلِينَ لَأَنَّهُ لَيْسَ لَنا الْمالُ لِذَلِكَ = nous n'allons pas entrer parce que nous n'avons pas d'argent pour cela.

la - لَـ = certes, vraiment
Cette particule de renforcement, outre qu'elle s'emploie obligatoirement dans une phrase conditionnelle introduite par law - لَوْ , peut aussi s'employer dans une simple phrase affirmative, pour en renforcer un des éléments :
إِنَّ هَذِهِ الْكَعْكةَ لَعَظِيمةٌ جِدّاً = ce gâteau est vraiment très gros.


lammâ - لَمّا = quand, lorsque, comme, puisque
Ne s'emploie qu'avec l'accompli. Cette particule ne doit pas être confondue avec la particule à sens négatif qui signifie : "ne ... pas encore" et ne s'emploie qu'avec l'apocopé.


'id - إِذْ = quand (soudain)
Cette particule s'emploie devant un verbe pour exprimer la soudaineté d'une action.


'idâ - إِذا = voici que
Suivie d'un nom ou d'un pronom (avec ou sans بِـ), cette particule sert à marquer une constation, ou une surprise. Elle peut équivaloir à deux points.

'idan - إِذاً / إِذانْ = donc, alors
إِذاً أَشْرِي كِيلُو فَأَرْبَحُ هَكَذا = donc j'en prends un kilo, car je gagne comme ceci.


إِنَّما                            seulement
بَيْنَما                            pendant que, tandis que
kullamâ - كُلَّما = chaque fois que, plus … plus …

ثُمَّ                            puis, ensuite

حِينَ                            quand, lorsque

"Particules du subjonctif",  les plus employées sont :
- 'an - أَنْ = que :  يُرِيدُ أَنْ يَكْتُبَ رَسالةً = يُرِيدُ كِتابةَ رِسالةٍ = il veut écrire une lettre.
Cette particule s'emploie après des verbes comme pouvoir, vouloir, refuser, essayer, craindre, aimer, souhaiter, espérer, etc., ou des prépositions comme dans :
qabla 'an - قَبْلَ أَنْ = avant que + subjonctif
ba3da 'an - بَعْدَ أَنْ = après que + subjonctif (peut être suivi d'un verbe à l'accompli lorsqu'il a un sens passé)
Elle permet de se passer de la connaissance du maSdar du verbe.
- particules introduisant des causes
pour que ..., afin que ...  pour + infinitif pour que ... ne ... pas.
li - لِـ أَعْطَتْهُ قَلَماً لِيَكْتُبَ رِسالةً = Elle lui a donné un crayon pour qu'il écrive une lettre. li'allâ - لِئَلّا اَخَذَتْ قَلَمَهُ لِئَلّا يَكْتُبَ رِسالةً = elle a pris son crayon pour qu'il n'écrive pas de lettre.
kay - كَيْ kaylâ - كَيْلا
likay - لِكَيْ likaylâ - لِكَيْلا

- lan - لَنْ = négation à sens futur : لَنْ يَكْتُبَ رِسالةً  = il n'écrira pas de lettre.

- Hattâ - حَتّى = jusqu'à ce que : سَيَبْقَى في غُرْفتِهِ حَتّى يَكْتُبَ رِسالةً = il restera dans sa chambre jusqu'à ce qu'il écrive une lettre.
Si le verbe qui précède la particule hattâ - حَتّى est à l'accompli, celui qui la suit se met aussi à l'accompli.
ما خَرَجْتُ حَتّى شَرِبْتُ قَهْوةً = je ne suis pas sorti avant d'avoir bu un café.
- Hattâ lâ - حَتّى لا = équivalent négatif

"Particules de l'apocopé", les plus employées sont :
- lam - لَمْ = négation à sens passé
لَمْ يَكْتُبْ = il n'a pas écrit = ما كَتَبَ (on préfère souvent employer lam -  لَمْ et l'apcopé que mâ - ما et l'accompli pour exprimer la négation au passé).

- li - لِـ = que : لِيَكْتُبْ = qu'il écrive
Cette particule sert à exprimer l'ordre aux 1° et 3° personnes (l'impératif ne s'employant qu'à la 2° personne).
Lorsqu'il est précédé de fa - فَ ou de wa - وَ (ce qui est très courant), le li - لِـ  perd son kasra (qui est remplacé par un sukûn).

- lâ - لا = ne pas : لا تَكْتُبْ = n'écris pas !
Cette particule sert à exprimer l'interdiction, l'impératif négatif.

- lammâ - لَمّا = ne ... pas encore
Cette particule est une négation à sens passé. Elle signifie : "ne ... pas encore".
إِنَّ الْمَدْعُوِّينَ لَمّا يَصِلُوا , لَكِنْ قَدْ فَرَغَ مِنْ إِعْداد الْعَشاءِ = les invités ne sont pas encore arrivés, mais il a déjà fini de préparer le dîner.
Cette particule ne doit pas être confondue avec la conjonction de temps qui ne s'emploie qu'avec l'accompli.


لَعَلَّ                            peut-être