Arabegrammaire > Prononciation > La syllabe

En arabe, il y a des syllabes brèves et des syllabes longues.
Une syllabe brève se compose d'une seule consonne, accompagnée d'une voyelle brève:
Une syllabe longue se compose:
- soit d'une seule consonne accompagnée d'une voyelle longue
- soit de deux consonnes, dont la première porte une voyelle brève et la seconde un sukûn.

Un mot ne peut donc pas commencer par une consonne ayant un sukûn (c'est-à-dire deux consonnes à la suite l'une de l'autre).
De même, une consonne ayant un sukûn ne peut pas être suivie d'une autre consonne suivie du même signe.

Une consonne munie d'un §adda doit être considérée comme étant à cheval sur deux syllabes. Il en résulte
- qu'elle ne peut pas se trouver en début de mot.
- qu'elle ne peut pas être surmontée d'un sukûn,
- qu'elle ne peut pas être précédée d'une consonne surmontée d'un sukûn.

Une consonne ayant un tanwîn est considérée comme une syllabe longue.

Il arrive qu'une voyelle longue soit suivie d'une consonne ayant un §adda. Dans ce cas, on a l'équivalent d'une syllabe longue comprenant une consonne affectée d'une voyelle longue et une consonne ayant un sukûn.
 سارٌّ - sarrun = réjouissant
On peut aussi avoir une telle syllabe lorsqu'une voyelle longue est suivie d'un mot commençant par un waSla

Lorsqu'un mot se compose seulement d'une syllabe brève, il se lie au mot suivant.

Règles phonétiques :
Une voyelle longue est considérée comme une lettre portant un sukûn.
Deux lettres portant un sukûn ne peuvent pas se suivre.
Si une voyelle longue est amenée à être suivie par une consonne portant un sukûn, elle est remplacée par la voyelle brève correspondante affectée à la consonne précédente.
C'est le cas dans la conjugaison des verbes concaves :
Une voyelle longue qui est amenée à être suivie par une autre voyelle longue est supprimée.
C'est le cas dans la conjugaison des verbes défectueux : yabnî + ûna = yabnûna -  يبْني + ون = يَبْنونَ